• La femme cambodgienne

    Le mâle est un accident ; la femelle aurait suffi - R. de Gourmont

     

    par Bernard Hamel
    Janvier 1968

    ...) il convient toutefois de considérer tout d'abord ce qui, dans cette condition féminine, demeure intangible.

    Gardienne des traditions et gardienne du foyer, la femme cambodgienne assure la continuité de la vie familiale. Elle a un goût artistique prononcé, adorant le merveilleux, celui qu'on trouve dans les légendes anciennes qui depuis deux millénaires conservent la faveur des Khmers. Sa beauté, qui au XVIe siècle émouvait déjà le cœur du voyageur chinois Tchéou Ta Kouan, est ce qui frappe le plus le visiteur étranger, cette beauté que S.A.R. la princesse Buppha Dévi a illustrée dans le monde entier n'est en effet pas l'apanage exclusif d'un petit nombre : dans les campagnes, au moment de la récolte du paddy, on constate que chaque Cambodgienne recèle cette grâce et cette élégance natives qui sont comme un éternel présent des dieux. Lorsque le soir descend, elles vont se baigner dans le fleuve ou les rivières, visage brun et regard noir émergeant de l'encadrement d'une longue et sombre chevelure.
    Beautés ignorées qui s'accordent harmonieusement avec l'exubérante végétation qui les entoure. Qu'elle soit dans les rizières ou dans les palais, elle est digne des plus fervents hommages. Immortalisée sur les bas-reliefs angkoriens en tant que créature d'essence divine, apsara et danseuse du paradis d'Indra, la femme cambodgienne mérite bien d'être connue à l'étranger.

     

    La femme khmère

    par Jérôme Rouer
    Décembre 1996

    A l'instar d'Angkor ou du sourire khmer, la femme khmère caractérise le Cambodge : elle est le ciment de la société, la gardienne des valeurs et l'image la plus représentative de la culture khmère. Ses avis sont écoutés. Elle est souvent plus active et plus ambitieuse que son mari et s'entend mieux aux affaires : son importance dans la vie économique est considérable.

    Tout la distingue de ses voisines malaises, chinoises, laos, thaïs ou vietnamiennes. La tradition cambodgienne classe la beauté féminine en trois catégories d'égale importance :

    La beauté physique,
    La beauté d'allure,
    La beauté morale

    Sur le plan physique un corps plus charpenté, une tête plus carrée, des lèvres plus sensuelles, des yeux moins bridés, une peau plus cuivrée, un habillement typé sont ses traits distinctifs.

    Elle ne supporte pas la moindre trace de sueur sur son corps et ne saurait vivre sans eau à portée de mains. L'hygiène corporelle est un réflexe inné, assez unique dans la région.

    Sur le plan moral la femme khmère se caractérise par la pudeur. La nudité l'offusque.

    Elle privilégie la grâce au raccolage. Jusqu'à peu, le mot prostituée n'existait pas en langue khmère. Et encore aujourd'hui ces dames sont essentiellement vietnamiennes.

    Les bas-reliefs et statues d'Angkor, riches en apsara et autres devata, ne montrent aucune nudité totale.

    La famille khmère, d'un type conjugal très proche du type européen, s'occupe avec affection des enfants et leur laisse une grande liberté, tendance surprenante pour qui connaît la famille vietnamienne.

    Tenue de bain cambodgienne Tenue de bain cambodgienne
    Tenue de bain cambodgienne !


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    (c) Apsara2001

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